Carte d'idendité de Diogène Ntarindwa à la Manufacure

Publié le par Monsieur Guy

Carte d'Identité

Texte de Diogène Ntarindwa, édité chez Lanzman
Interprétation : Diogène Ntarindwa
Mise en scène : Philippe Laurent - regard extérieur : Jacques Delcuvellerie
Collaboration artistique : Olivier Wiame
Lumière : Xavier Lauwers

Son: Nicolas Stroinovsky


Surnommé Atome par ses parents, en raison de sa petite taille lorsqu’il était enfant, Diogène Ntarindwa à fait sien ce sobriquet et incite ses nouvelles connaissances à le prénommer ainsi.

Dictionnaire : Un atome (grec ancien ατομος [atomos], « que l'on ne peut diviser ») est la plus petite partie d'un corps simple,  pouvant se combiner  chimiquement avec une autre.

Dans notre imaginaire, cette définition de l’atome côtoie celle de son utilisation faîte à des fins de destructions: nature et apocalypse.

L’imaginaire de Diogène Ntarindwa transcendé par son écriture restitue l’espace et le temps des heureuses fusions et des sombres scissions qui aboutiront aux pires exactions perpétrées en son pays d’origine : le Rwanda.


Toute la force du travail de  Diogène Ntarindwa repose sur cette faculté à ne jamais quitter l’homme des yeux. L’homme dans sa singularité, son identité. Si l’historien, le journaliste, comptent les victimes, Diogène Ntarindwa, l’artiste, nous conte leurs histoires.


A 17 ans il va connaître l’usage des armes en s’engageant dans le FPR. Il sera un « Kadogo », un enfant soldat. Quelques années plus tard et notamment au Conservatoire de Liège, il va faire l’apprentissage du théâtre. Il va connaître d’autres armes, fusionnelles celles-là, le rire, la dérision, et son stock inépuisable de munitions : les mots.



Du Rwanda à la Belgique, de son vécu à sa connaissance de Molière et des classiques, Diogène Ntarindwa a su trouver une belle distance entre émotion et dérision, tragédie et comédie. Entre la petite histoire et la grande, la grimace de douleur et le rire salvateur. C’est ainsi que nous, spectateurs, sur le fil du sens, nous oscillons entre ces deux dimensions. Le théâtre est là, présent, sous nos pieds, le vertige de la vie.

Seul sur scène, interprétant une douzaine de rôles, dont le sien,   Diogène Ntarindwa porte et fait vivre son texte par une belle énergie. La mise en scène de Philippe Laurent et l’éclairage de Xavier Lauwers sont d’une discrète efficacité.

Depuis mon arrivée à Avignon, c’est le plus beau spectacle que j’ai vu.

 

Du 8 au 28 juillet à 11 h (relâche le 20)

A La Manufacture

2 rue des Ecoles Tél: 04 90 85 12 71


 

Du 11 Au 15 août 2009

Au Tarmac de la Villette 

Parc de la Villette - 75019 Paris - 01 40 03 93 95

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans Avignon 2009

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